Pop Art

Lycée: 2nde

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Titre de la séquence :Pop Art
Projet final :Dans l’esprit du pop art, réaliser une affiche dénonçant la société de consommation, la présenter à la classe puis être capable de défendre son « œuvre »
Tâches intermédiaires :S’organiser en groupe, écrire et jouer un dialogue
Activités langagières :compréhension écrite, expression écrite, prise de parole en continu et interaction à l’oral
Niveau CECRL visé :A2 / B1
Supports :fiches élèves
Objectifs méthodologiques :décrire une image, argumenter, interagir à l’oral
Objectifs culturels :Mémoire ( la société américaine dans les années 1960) et sentiment d’appartenance (singularités) : le "pop art".

Séquence proposée en classe de seconde par Anne Claire Bondon, stagiaire PL2 au lycée Duhamel du Monceau, année 2009 -2010 Pithiviers (45)

La séquence propose plusieurs activités de différenciation pédagogique au sein de la classe, pourrait donc permettre un travail par groupes de compétence, à plusieurs niveaux :

  •   différences en terme de niveaux de langue (séance 5)
  •   différences dans les tâches données (séances 2,3,4)

Séance 1 : A story of contrast

À partir d’une petite image représentant un couple atypique (voir pièce jointe), les élèves ont découvert de nouveaux termes liés à la description physique. À partir de cette image, ils devaient inventer l’histoire de ces deux personnages, sur le thème « a story of contrast », en utilisant tous les connecteurs logiques de type « nevertheless, moreover, even though etc » que je leur ai donnés au tableau avant de commencer l’activité. Ils devaient produire entre 100 et 150 mots et raconter l’histoire de ce couple (première rencontre, raisons pour lesquelles ils s’aiment ou non, anecdotes et problèmes rencontrés du fait de leur différence physique).

Le but était de mettre au défi l’imagination des élèves et également de les préparer à l’expression écrite du DS en les faisant structurer leur écrit et contraster leurs arguments.Cette activité a d’autre part permis de brasser bon nombre d’adjectifs et de termes clés liés à la description physique ; lesquels s’avéreraient plus tard nécessaires lors de la présentation des affiches.

Séances 2 et 3 : Roy Lichtenstein : A world of possibilities

Après avoir analysé plusieurs tableaux de Peter Blake et Andy Warhol, j’ai choisi de faire travailler les élèves par groupe de 4 sur des tableaux de Roy Lichtenstein (trouvées sur internet, google images). Les élèves s’étaient vus distribuer un tableau de R.L à analyser et décrire à la classe de façon détaillée. Ils devaient respecter 4 phases (1 phase par élève) :

1 - Description : What strikes you ?

2 - What might have happened to the girl before ?

3 - What is happening ? What is going to happen ?

4 - If this painting were a cover of a music album what would be the title ? Artists who might use this painting for their CD cover ? Explain your choice.

Le but de cette activité était de leur faire organiser leur présentation de façon ordonnée à travers un découpage chronologique de chaque étape et de les faire manipuler les différentes structures grammaticales liées à l’hypothèse.Ils devaient également utiliser tout le vocabulaire de la description physique, des couleurs, de l’attitude, de la relation amoureuse, brassés au cours de l’activité précédente. Ils devaient présenter une analyse plus détaillée, en faisant preuve d’imagination quant aux événements pouvant se dérouler autour de cette image. Une fois l’analyse finie, les élèves devaient présenter leur travail à la classe en ayant seulement quelques notes devant les yeux pour les aider.Cette activité les préparait à la tâche finale. Pendant la présentation, le reste de la classe avait été divisé en 4, et devait noter les différents aspects de la présentation :

1) Relevance of the presentation 2) Pronunciation 3) Grammar mistakes 4) Attitude.

Nous sommes revenus ensuite sur les différentes erreurs commises, afin que les intéressés puissent se corriger à l’avenir, et notamment lors de la tâche finale.

Séance 4. Duane Hanson : Supermarket Lady and the blindfolded artist.

En classe entière, nous avons ensuite travaillé sur « Supermarket lady » de Duane Hanson. La moitié de la classe avait l’image sous les yeux, et devait la décrire très précisément à leurs camarades se succédant au tableau afin d’obtenir un résultat se rapprochant le plus près possible de l’œuvre d’Hanson. Cette activité a permis de rebrasser tout le vocabulaire qui allait être utile aux élèves dans la tâche finale (nourriture, boîtes de conserve, couleurs et vêtements, posture, attitude, description physique).Armé de plusieurs couleurs, le dessinateur ne pouvait se fier qu’aux indications de ses camarades, le résultat s’est toutefois avéré assez probant.Une fois l’image entièrement découverte, nous avons débattu de la « mal bouffe » et de la société de consommation.Les élèves avaient ensuite une worksheet à compléter. Dans un souci de différenciation pédagogique, on peut donner ou non l’aide lexicale, exiger uniquement la description et / ou l’interprétation, en fonction du niveau des élèves.

Séance 5 : Pédagogie différenciée. Andy Warhol, Johnny Carson : Interview au sommet.

Au cours d’une séance en groupe, les élèves devaient imaginer un dialogue entre Andy Warhol et le présentateur américain Johnny Carson dans une émission intitulée « Tonight’s Show ». Par groupe de deux, les élèves devaient donc écrire l’interview et la jouer devant la classe. Il s’agissait d’interroger Andy Warhol sur ses goûts, ses opinions sur la société des années 60, la société de consommation, ses acteurs ou chanteurs favoris etc…(Il faut souligner que les élèves ont d’eux-mêmes introduit une partie ‘gossip’ en ajoutant « sa relation avec Marylin Monroe » !) Ceux qui ont une bonne maîtrise de l’anglais l’oral se sont donc vu attribuer le rôle d’Andy Warhol, et ceux présentant plus de difficultés le rôle de Johnny Carson.Les binômes ont donc planché sur leur interview pendant une heure, ils devaient ensuite apprendre leur dialogue pour la semaine suivante. Avec une classe plus à l’aise, ou davantage entraînée à ce type d’exercices, on peut passer à une interaction orale plus authentique en ne donnant qu’un temps très court de préparation et l’interdiction de rédiger. Les élèves devront donc improviser. Il est souhaitable dans ce cas de prévoir un guide des thèmes abordés dans l’interview (qui permet aux 2 élèves de se préparer sans totalement avoir préparé)

Séance 6 : Art brut : people in love

J’ai trouvé que cette chanson du groupe anglais Art Brut se prêtait très bien à cette séquence : elle prolonge le thème de la « mal bouffe » et le texte y est en effet davantage parlé que chanté ce qui laisse clairement entrevoir un accent britannique assez prononcé donc intéressant à travailler avec les élèves. Lors de cette activité, les élèves devaient après une écoute globale, remplir un texte à trou en repérant les mots connus ou vus lors de la séquence, en général liés à l’amour ou à la nourriture, deux thèmes abordés au cours de cette séquence. Une fois tous les mots repérés, nous avons ensuite fait un défrichage phonologique à l’aide de l’enregistrement, en faisant attention à la prononciation des diphtongues et du son « ir ». Une fois prononciation et accentuation bien en place, les élèves avaient pour devoir de s’entraîner chez eux, et d’apprendre un couplet chacun qu’ils devraient ensuite réciter devant la classe au début de l’heure suivante. Le tout était noté sur 5 :

Notation de prise de parole sur 5
Note sur 5 :
2 pour la connaissance du texte
1 pour la prononciation des diphtongues
1 pour la prononciation globale
1 pour l’intonation.

Cette activité avait pour but de les entraîner à la prononciation, en vue de la tâche finale ; tâche au cours de laquelle 1 point sur 5 leur serait attribué pour la prononciation. Ce petit travail a en général bien plu aux élèves qui se sont donné du mal pour essayer de reproduire l’accent de Eddie Argos, chanteur du groupe Art Brut.

Séances 8 et 9 : A goal to reach

Tout au long de la séquence, les diverses activités présentées auparavant, ont donc servi de préparation à la tâche finale. Il s’agissait pour les élèves, de réaliser par groupe de 4 une affiche, dénonçant à la manière du pop art la société de consommation pour enfin la présenter à la classe.Les élèves devaient donc dans un premier temps réaliser leur affiche tape à l’œil (pop art oblige) et trouver un slogan pertinent. Pour ce faire, il leur fallait avoir bien assimilé le style pop art, et surtout avoir bien compris ses enjeux. Une fois l’affiche terminée, il leur fallait ensuite présenter leur affiche en répondant au schéma suivant.

1) Description : striking elements 2) Problem tackled 3) Aim of the poster 4) Possible solutions to the problem

Il leur fallait au cours de cette présentation s’exprimer de façon la plus naturelle possible, et avec conviction afin d’endosser au mieux leurs rôles d’artistes engagés. Pendant la présentation, le reste de la classe notait à nouveau la pertinence des arguments, la prononciation, la grammaire et l’attitude de leur camarade. Enfin chaque groupe s’était vu attribuer quatre détracteurs (soit un autre groupe), qui comme au cours de l’interview devaient poser une question chacun afin de déstabiliser les « artistes », les élèves se retrouvaient alors dos au mur et devaient défendre leur affiche et leurs idées. Une fois l’interrogatoire terminé, nous faisions une reprise tous ensemble afin d’analyser la présentation, voir les points forts à consolider et les faiblesses à travailler individuellement. Le tout était noté sur 5, pour chaque élève le barème était le même :

Notation deprésentation sur 5
Note sur 5 :
2 points pour accent et grammaire
1 pour l’affiche
1 pour l’argumentation lors des questions posées par les camarades
1 pour l’attitude (conviction, détermination, articulation, débit)

Cette tâche finale a été plutôt bien réussie, car les élèves avaient pris auparavant l’habitude de s’évaluer entre eux, de se mettre dans la peau d’interviewers ou d’artistes engagés, d’organiser leur présentation par étape, et de s’exprimer avec quelques notes seulement. Ils avaient d’autre part tout le vocabulaire nécessaire à la réalisation de cette tâche finale. À la fin de la séquence, en additionnant les différentes notes sur 5 obtenus par les élèves au cours de chaque activité, ils obtiennent donc une note sur 20, reflétant leur investissement au cours de chaque activité. Ce système de micro notes sur 5 pour chaque tâche, permet aux élèves de rester concentrés tout au long de la séquence tout en effectuant le travail demandé avec investissement et sérieux. C’est un système que les élèves apprécient, car il met en valeur les gens qui ont envie de bien faire et de progresser ; sans oublier bien sûr que la note permet de garder les élèves motivés sur chaque activité.

The test

Exercice 1 : Quelques questions de civilisation en rapport avec le pop art et la société de consommation.

Exercice 2 : Au tableau était projeté une peinture de Roy Lichtenstein comme dans l’activité deux. Les élèves devaient décrire les éléments importants du décor, puis émettre plusieurs hypothèses à des temps différents en utilisant might/may/must comme vu en cours.

Exercice 3 : Un exercice de traduction sur le conditionnel, en rapport avec le rêve et l’argent fil rouge de la séquence.

Exercice 4 : Photo de Marilyn Monroe and Arthur Miller. Comme dans « a story of contrast » il s’agissait de réutiliser le vocabulaire et les connecteurs logiques vus en classe en imaginant leur histoire.

Conception: Anne Claire Bondon