Se protéger des inondations

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SÉANCE 1  
Compétences disciplinaires associéesConnaissances disciplinaires associées
  • Identifier les composantes biologiques et géologiques d’un paysage.
  • Paysages, géologie locale, interactions avec l’environnement et le peuplement.

Démarches et approches

                Observation          Expérimentation         Documentation

Le paysage

  • Situation déclenchante : On retrouve dans le cahier d'exploration de Taïti Bob une vielle carte postale du fleuve. Le paysage est il toujours le même ? Qu'est ce qui ce qui fait changer ce paysage ?
  • À propos de la séance : Elle peut être abordée différemment :
    • le croquis de paysage a déjà été vu par les élèves et le professeur souhaite  réinvestir ce savoir faire : dans ce cas, une sortie sur le terrain peut être envisagée pour réaliser un croquis de paysage,
    • ou c'est une séance d'apprentissage  de cette compétence : dans ce cas, il est conseillé de travailler à partir d'une photo (ici la carte postale) pour travailler en classe aussi bien le vocabulaire que la méthode.
  • Durée : 1h30

05’—Entrée des élèves

10'—Présentation du document élève : Le professeur distribue le document que les élèves auront à compléter. cf. — document élève.

20’—En groupe classe, le professeur revient sur le matériel, le support, le lieu, les rappels de méthode et l'identification des éléments plan par plan. Il est important de guider la classe avant de laisser les élèves faire le croquis en lui même. 

Se poser les bonnes questions : de quel matériel l'élève a-t-il besoin ? Quel est le lieu représenté ? Quels éléments faut-ils observés dans le paysage ? Lesquels se trouvent au premier plan ?

Il est nécessaire d'expliquer la notion de respect des proportions ou celle de contours simplifiés, au besoin, en dessinant des exemples.

  • le matériel : règle, gomme, crayon de papier, crayons de couleur et feutres,
  • le support : observation directe ou photographie horizontale,
  • le lieu (paysage urbain) : le pont Georges V à Orléans à titre d'exemple,
  • la méthode :
    • au premier plan : l'eau, la végétation et le sable,
    • au second plan : le pont,
    • au troisième plan : les maisons, la cathédrale,
    • au quatrième plan : le ciel.

25’—En individuel : réalisation du croquis et de sa légende

Une fois que le cadre est posé et compris, le professeur peut laisser les élèves en autonomie pour réaliser leur travail. Il est judicieux de passer parmi eux pour observer les productions et au besoin redonner des conseils.

Ce que peut observer le professeur : Le classement des objets naturels ou fabriqués par l'homme (objets techniques) ne pose pas de problème. Pour la légende, l'exercice est plus délicat pour les élèves. Il faut leurs rappeler qu'ils choisissent soit des couleurs ou soit des pictogrammes adaptés. Au besoin cette partie, plus réglementée peut être construite en groupe classe.

Dans le cas d'une sortie, la partie mise en couleurs du croquis et la légende peuvent être réalisées en classe.

ObjetsExemple de couleurs de légende
  • Naturels
    Eau    Végétation    Ciel    Sable
  • Techniques
    Maisons    Pont    Cathédrale    Murets

Ce travail peut faire l'objet d'une évaluation :

D(4) Représenter
  • J'ai 1 des 4 éléments : 
  • • matériel
  • • présentation
  • • dessin
  • • légende
  • J'ai 2 des 4 éléments :
  • • matériel
  • • présentation
  • • dessin
  • • légende
  • J'ai 3 des 4 éléments :
  • • matériel
  • • présentation
  • • dessin
  • • légende
  • J'ai les 4 éléments :
  • • matériel
  • • présentation
  • • dessin
  • • légende

20’—Comparaison de paysagesIl s'agit de photographies du pont Georges V à Orléans. C'est le même lieu mais les paysages sont différents. Le professeur demande aux élèves d'observer et de relever les différences constatées. Le même travail peut être réalisé à partir de photos prises par les élèves d'un même lieu au bord d'un fleuve à différents moments de l'année.

Éléments de différenciation : Le professeur peut demander aux élèves les plus en difficulté de décrire ce qui se trouve en plus de l'eau au niveau du pont sur chaque photo pour ensuite faire la liste des différences. Les réponses attendues peuvent être : « il y a de la végétation, de la végétation à différentes saisons, du sable et des niveaux d'eau différents, etc. ».

Les 4 vignettes sont téléchargeables ICI.

Les élèves peuvent aussi évoquer les couleurs de l'eau (vert, bleue), le muret ou encore une grue, la taille de la cathédrale, l'époque aussi. C'est pourquoi il est important de les recadrer sur ce qu'il y a ou non dans l'eau au pied du pont.

Le professeur peut évaluer leur recherche d'informations :

D(4) S'informer
  • J'ai extrait des informations non pertinentes
  • J'ai extrait une partie des information utiles
  • J'ai extrait toutes les informations utiles
  • J'ai extrait toutes les informations utiles et je sais les utiliser de manière pertinente

10’—Synthèse de fin de séanceLe paysage du fleuve n'est pas figé, il évolue au rythme de la nature. La végétation n'a pas le même aspect en fonction des saisons. Le niveau de l'eau dépend des pluies tombées en amont. Mais ce paysage évolue aussi grâce à l'intervention de l'Homme. Ces dernières années à Orléans, une partie de la végétation en Loire a été coupée pour permettre un meilleur écoulement du fleuve et faire reculer le risque d'inondation.

SÉANCE 2  
Compétences disciplinaires associéesConnaissances disciplinaires associées
  •  Relier certains phénomènes naturels (tempêtes, inondations, tremblements de terre) à des risques pour les populations.
  • Phénomènes traduisant l’activité externe de la Terre : phénomènes météorologiques et climatiques ; évènements extrêmes (tempêtes, cyclones, inondations et sècheresses…).

Démarches et approches

                Observation          Expérimentation         Documentation

L'information et les décisions

  • Situation déclenchante : Taïti Bob témoignait sans sa carte postale de la grande crue de la Loire de 1866. cf — témoignage.  Nous aussi, nous avons été confrontés à des inondations dans le Loiret en juin 2016. Quelle est la chaîne d'information et de décision lors de ces d’événements extrêmes aujourdhui ?
  • Un fait réel : Dans le cas où des élèves auraient été confrontés à cet événement, le professeur peut les inviter à raconter leurs souvenirs. Puis il leur explique que l'objectif de cette séance est de comprendre ce qui s'est passé « en coulisse ».
  • Durée : 1h30

05’—Entrée des élèves

10'—Présentation du document élève : Le professeur distribue et présente les 4 thèmes du document que les élèves auront à compléter. cf. — document élève. Il explique la nature des documents :
  • Document 1 : photographie d'un capteur de crue (illustration d'archives du Sud-Ouest) : il existe 1500 capteurs placés dans les fleuves et qui renvoie 1 fois par heure la mesure du niveau de l'eau.
  • Document 2 : graphique de la hauteur du Loing (Nemours) enregistrée par Vigicrue au 1er juin 2016 : « Vigicrue » de Météo France® est un organisme officiel qui reçoit les données de tous les capteurs placés le long des fleuves (ici le Loing). Ce document graphique montre la hauteur de la montée de l'eau en mètre en fonction du temps (relevé toutes les heures). Le trait horizontal (4,25 mètres) correspond à la côte d'alerte du Loing à Nemours.
  • Document 3 : carte météorologique établie par Météo France® le 1er juin 2016 : c'est important de montrer aux élèves une version colorée de la carte (écran PC ou vidéoprojecteur). Il faut, d'autre part leurs préciser qu'il y a des informations importantes et complémentaires en dehors de la carte.
  • Document 4 : informations provenant du journal « La République du centre » au 1er juin 2016 : la République du centre est le journal local à Orléans.
Document 1 : Un capteur de crue
Document 2 : Graphique de la hauteur du Loing (Nemours) au 1er juin 2016 - source Vigicrues®

Document 3 : Carte météologique nationale du 1er juin 2016 - source Météo France®

Document 4 : D'après un article du journal La République du Centre du 1er juin 2016


  • « L'est du département est en vigilance rouge « crue », en particulier le Loing et l' Ouanne dans le Montargois, et ce jusqu'à nouvel ordre ».
  • Décisions de la préfecture :
  • • Les cours sont suspendus dans les établissements scolaires du Loiret mercredi et jeudi.
  • • L'autoroute A10 est coupée au nord d'Orléans.
  • Conseils à la population :
  • • Il est recommandé de ne plus boire l'eau du robinet à Fay-aux-Loges.
  • • La SNCF invite les usagers à reporter leurs voyages en région Centre-Val-de-Loire.
  • Autres informations données
  • • La station d'épuration de Chécy est hors-service.
  • • Les pompiers sont intervenus près de 3.500 fois depuis lundi dans le Loiret. Aucune victime n'est à déplorer. 
  • • Une centaine de personnes évacuées d'une maison de retraite à Montargis et Châlette mardi soir.
  • • L'usine de traitement des ordures ménagères de Saran inondée et fermée pendant une semaine.

30’—Les élèves recherchent les informations sur les documents proposés : 

  • a—comment savoir qu'une rivière est en crue ? – documents 1 et 2.
  • b—comment la population est-elle informée du risque d'inondation ? – documents 2, 3 et 4.
  • c—quels conseils sont donnés à la population ? – documents 3 et 4.
  • d—quelles décisions ont été prises pour protéger la population ? – document 4.
  • e—Que faire en cas de vigilance rouge pluie et inondation ?

Pour les 4 premières questions (a - b - c - d), les informations sont dans les documents. Au besoin, le professeur insiste sur la méthodologie pour chercher des informations dans les documents : en identifiant les mots clés de la question, en recherchant ces mots clés dans le document proposé et trouver la réponse à la question de départ, etc.

Pour la dernière question (e), l'élève doit émettre des hypothèses et faire des propositions en s'appuyant sur l'ensemble des documents.

Éléments de différenciation : Les questions peuvent être simplifiées.

a—comment Vigicrue est-il informé du niveau de chaque rivière en temps réel ?  – documents 1 et 2.

b—par l'intermédiaire de quels médias, la population est-elle informée du risque d'inondation ?  – documents 2, 3 et 4.

c—citer 2 conseils des pouvoirs publics en cas de vigilance rouge pluie et inondation. – documents 3 et 4.

d—citer 2 décisions prises par la préfecture pour protéger les personnes  contre les risques d'inondation. – document 4.

e—en cas de vigilance rouge pluie et inondation, que faut-il faire se tenir informer .. pour les déplacements, pour protéger les maisons ?

Le professeur peut évaluer leur recherche d'informations :

D(4) S'informer
  • J'ai extrait des informations non pertinentes
  • J'ai extrait une partie des information utiles
  • J'ai extrait toutes les informations utiles
  • J'ai extrait toutes les informations utiles et je sais les utiliser de manière appropriée

D(3) Faire preuve de discernement (pour la question e)
  • Je ne prends pas les bonnes décisions
  • Je prends des bonnes décisions mais en partie seulement
  • Je prends toutes les bonnes décisions
  • Je prends toutes les bonnes décisions et je sais les justifier

20’— Correction en classe entière : Le professeur invite les élèves à venir au tableau écrire leur réponse et soumettre cette réponse à l'approbation du reste de la classe.

15’—Synthèse de fin de séance : Pour le risque naturel d'inondation, le niveau des fleuves est surveillé en temps réel partout en France à l'aide de capteurs. Lorsque le niveau dépasse la côte d'alerte, la préfecture est avertie du risque de crue et elle prend alors des décisions pour protéger les personnes. Elle peut suspendre les cours. La population est informée par les différents médias (radio, télévision,  presse écrite et des notifications par internet). À la télévision, on peut voir la carte de vigilance météorologique établie par MétéoFrance.

Les inondations comme les tempêtes sont des phénomènes liés à l'activité externe de la Terre. Il existe aussi des risques naturels liés à l'activité interne de la Terre, par exemple les éruptions volcaniques et les séismes.

Travail à faire pour la prochaine séance pour aller plus loin : Demander aux élèves de rechercher les autres risques naturels auxquels la population peut être exposé dans le Loiret (document 3 de MétéoFrance).

SÉANCE 3  
Compétences disciplinaires associéesConnaissances disciplinaires associées
  • Identifier quelques impacts humains dans un environnement (aménagement, impact technologique...).
  • Aménagements de de l’espace par les humains et contraintes naturelles ; impacts technologiques positifs et négatifs sur l’environnement.

Démarches et approches

                Observation          Expérimentation         Documentation

Comment s'en protéger ?

  • Situation déclenchante : Pour prévenir les inondations, on trouve le long des fleuves des levées qui jouent le rôle de digue. Mais quelle est la meilleure nature de sol pour construire une digue ?
  • Les élèves vont concevoir une expérience pour tester la perméabilité de différents matériaux (argile, sable, terreau, etc.).
  • Durée : 1h30

05’—Entrée des élèves

10'—Présentation du document élève : Le professeur distribue le document que les élèves auront à compléter. cf. — document élève.

20’—En classe entière : Dans un premier temps, le professeur demande aux élèves d'identifier sur la photo la levée  et sur le schéma la digue. Il leur demande de citer d'autres mots de la famille de lever (élever). Il fait émerger le rôle d'une digue : C'est une butte qui empêche l'eau de venir inonder le côté val en cas de crue.

 Dans un deuxième temps, il leurs demande : « quelles sont les différentes natures de sols que vous connaissez ? ». Les réponses attendues sont : le sable, l'argile et la terre.

Il poursuit le questionnement : « quelle doit être la propriété du sol pour que la digue puisse retenir l'eau ? ». La réponse attendue est : le sol ne doit pas laisser l'eau, il doit être imperméable.

 Il demande aux élèves de concevoir une expérience pour tester la perméabilité des différents sols afin de déterminer le meilleur sol pour construire une digue.

40’—En groupe : concevoir l’expérience, manipuler, noter les résultats.

Les élèves imaginent leurs expériences. Ils doivent la montrer au professeur avant de manipuler.

Le professeur vérifie :

  • le choix du matériel fait par les élèves
  • le choix judicieux quant à son utilisation,
  • les différentes étapes de la manipulation,
  • l'emploi correct des verbes à l'infinitif pour les étapes du protocole.

Si c'est le cas, ils peuvent manipuler sinon ils devront reprendre leur protocole.

Le professeur peut évaluer ce protocole :

D(4) Élaborer un protocole
  • J'ai élaboré le début du protocole
  • J'ai élaboré un protocole qui ne répond pas au problème
  • J'ai élaboré un protocole qui répond au problème
  • J'ai élaboré un protocole de manière autonome qui répond au problème 

10’—Phase de manipulation : Les élèves manipulent. Ils ne pensent pas forcément à faire une digue sur toute la longueur de la bassine. Dans ce cas, l'eau contournera la digue et ils ne pourront pas tester la perméabilité des sols. Pour arriver à faire une digue avec le sable ou la terre notamment, ils doivent préalablement l'humidifier. Il faut verser l'eau d'un seul côté de la digue.

Les élèves notent leurs observations.

Les réponses attendues sont :

  • l'argile est imperméable à l'eau,
  • la terre absorbe l'eau,
  • le sable laisse passer l'eau et la digue s'effondre.

La solution attendue est : Une digue doit empêcher l'eau de passer, sa nature de sol doit être imperméable donc l'argile est la meilleure nature de sol pour construire une digue.

Le professeur peut évaluer le compte rendu de l'expérience :

D(4) Communiquer
  • J'ai utilisé un vocabulaire spécifique
  • J'ai présenté une démarche logique
  • Ma démarche et mes résultats ont été compris
  • Je justifie la pertinence de mon mode de communication

10’—Nettoyage et rangement du matériel

15’—Synthèse de fin de séanceLe sol peut être de différentes natures :

  • un sol argileux est imperméable : il ne laisse pas passer l'eau (caractéristique : il est collant),
  • un sol humifère est spongieux : il retient l'eau (caractéristique : il est noir),
  • un sol sableux est drainant : il laisse passer l'eau.

Dans le cadre de la prévention des risques d'inondation, les sols argileux imperméables sont intéressants dans la construction de digue, tandis que les sols sableux drainants sont importants pour permettre aux fortes précipitations de s'infiltrer rapidement dans le sol.

Travail à faire pour la prochaine séance : Rechercher les différentes natures de sol aux abords du fleuve.

Réponse attendue : Sur le lit de la Loire on trouve des alluvions (ce sont les dépôts de la Loire) , on trouve aussi du sable et du calcaire (dans le sol calcaire on retrouve souvent des cailloux). — cf.document Gallica® de la Bibliothèque nationale de France.

Pour aller plus loin : La maison de la Loire à Jargeau (Val de Loire - 45150) propose une animation à destination des scolaires autour du risque d'inondation. Pour plus d'informations : site Maison de la Loire 45.

Projet pédagogique