Projet n°2 : Est-ce que conter n’est pas jouer ? - S. Caillot, M. Nègre, C. Proisy

Publié le 06/06/2024 | Modifié le 11/12/2024

Comment sensibiliser les élèves à la parole qui est un acte individuel et quotidien, mais qui porte pourtant en elle, les possibilités d’une compréhension de l’Autre et de soi ? Comment le recours à l’échange entre niveaux permet-il de conscientiser la nécessité de l’élaboration d’un travail au brouillon et sa mise en œuvre ? Comment la co-évaluation aide-t-elle à la construction de sa parole et par là même, d’accéder à sa propre reconnaissance ?

Alors que notre quotidien laisse place à tous les mots, force est de constater que les élèves de collèges et de lycées sont pourtant de plus en plus en difficulté face à la production d’énoncés. De plus, la difficulté inhérente à toute production orale réside aussi dans l’incompréhension du message produit, que ce soit lié à l’énonciateur ou à l’énonciataire. C’est pourquoi, afin de favoriser la démarche de communication qui vise à développer des compétences individuelles, humaines et réflexives, l’idée d’un projet coopératif est née.
Pour faire prendre conscience aux élèves des exigences d’un énoncé oral, qu’il soit narratif ou argumentatif, il m’a semblé intéressant de passer par « la voix de l’Autre » afin d’aider les élèves à trouver leur propre voie et ainsi, les rassurer sur leurs compétences. Le travail de l’oral s’est donc imposé comme un moyen, mais aussi comme une fin nécessaire quant à l’écoute de soi, mais aussi de l’Autre.
Pour ce faire, un travail en coopération avec des élèves de collège me paraissait intéressante. Puisque les notions de récit et la création du héros sont essentielles dans le programme de 5eme et que ces genres sont également convoqués au lycée, cet échange semblait pouvoir permettre un dialogue constructif.
De surcroît, les contraintes narratives et narratologiques ainsi que le retour critique d’élèves de 5e pouvait favoriser le défi et la remise en cause des élèves de 1ere, tout en les rassurant sur leur parole car ils devaient mettre en voix le conte proposé par les 5ème. Dans ce rapport, les 5èmes pouvaient alors se positionner en « évaluateurs » afin de vérifier la validité de leurs contraintes données aux lycéens et pouvaient se trouver ainsi rassurés quant à leur voix/voie pour la création d’un conte coopératif.

Descriptif du projet