Les arts au service du pouvoir.

À propos de cette page
Naviguer dans la rubrique
Partager

Les arts au service du pouvoir : mise en scène de l'absolutisme

Les arts au service du pouvoir : de la comédie-ballet aux jardins de Versailles, mise en scène de l’absolutisme.

 

I Le contexte pédagogique

Depuis la mise en œuvre des nouveaux programmes en classe de cinquième, l’étude du XVIIème siècle a été introduite en histoire et en français. L’apparition du « Grand siècle » offre de nouveaux points de convergence pertinents dans les programmes. Rapidement, nous avons décidé de travailler sur une problématique commune dans plusieurs disciplines : comment les arts sont-ils au service du pouvoir absolu, sous Louis XIV ?


Les objectifs généraux de ce projet sont multiples :

- Mettre en évidence les liens qui existent entre l’expression artistique (architecture, peinture, musique, littérature, art du jardin) et la société du XVIIème siècle (voir thématique 5 en histoire des arts).

- Souligner l’influence du monarque Louis XIV comme inspirateur et mécène en dépassant la traditionnelle opposition baroque/classique. Faire comprendre que l’œuvre d’art ne se réduit pas à une œuvre de commande sans originalité, même si elle est permise par une volonté politique forte.

- Mettre en regard les disciplines pour créer du sens chez nos élèves et favoriser la maîtrise de grands repères historiques, politiques et esthétiques.

Après un travail dans cinq disciplines aux deuxième et troisième trimestres (arts plastiques, éducation musicale, français, histoire et technologie), une sortie au château de Versailles a constitué le point d’orgue de ce projet en histoire des arts car notre établissement est assez proche de ce lieu historique. De plus, le collège situé à Blois est au cœur du Val de Loire : les élèves ont davantage l’habitude de fréquenter des châteaux d’époque Renaissance et cette sortie leur permet de découvrir un autre type d’architecture.

 

II La mise en oeuvre.

Nous n’entrerons pas dans le détail de la mise en œuvre par discipline, renvoyant nos lecteurs aux documents annexes associés à ce scénario.

Trois temps peuvent cependant résumer notre démarche :

-         Une étude dans chaque discipline concentrée à la fin du deuxième trimestre et surtout au troisième trimestre pour favoriser la cohérence des apprentissages chez nos élèves.

-        Une production conjointe dans deux disciplines, les arts plastiques et français. A partir d’une liste non-exhaustive élaborée par le professeur de Lettres présentant des caractères à la manière de ceux de La Bruyère, les élèves ont imaginé un jardin virtuel à l’image de son propriétaire. Puis en français, ils ont écrit un texte décrivant la promenade dans ce jardin fictif.

-     Une sortie à Versailles en fin d’année a permis de faire la synthèse du travail dans chaque discipline.

 

III L'apport du numérique

Le numérique s'est révélé utile à plusieurs titres :


Tout d'abord,  comme outil d'étude : en effet, par l'accès au portail Eduthèque, nous avons parcouru plusieurs sites Internet comme celui de la cité de la musique (Philarmonie de Paris) pour évoquer une autre comédie-ballet des deux mêmes artistes, Le Bourgeois gentilhomme ou celui de Panorama de l'art (étude de tableaux de Le Brun), ou la BNF (Gallica) ; celui du château de Versailles (Grand Versailles numérique).

En outre,  des logiciels ont été utiles dans les différentes disciplines. Premièrement, un logiciel de traitement de texte pour le travail en français sur le sujet d'écriture ou en technologie pour compléter et rechercher des éléments sur l'architecture du château de Versailles. De plus, nous avons utilisé le manuel numérique « Fleurs d'encre » en français pour étudier la comédie ballet, le tableau d’Ingres ou des extraits musicaux présents dans le manuel enrichi. Enfin, en arts plastiques, le logiciel gratuit Google Sketch up a permis la modélisation du jardin en 3D.

Notons également que le numérique a servi de support  d'étude grâce au vidéoprojecteur en histoire,  en arts plastiques notamment. Le TBI, tableau blanc interactif, en français  a facilité la mise en évidence de mots-clés, de lignes de force dans l'étude du tableau et a permis de regrouper sur un même support par exemple dans l'étude de la carte du tendre une iconographie, des textes, des hyperliens et un extrait musical


Enfin, soulignons que le numérique a facilité le travail en équipes. Grâce au réseau de l'établissement, nous avons créé un dossier Versailles dans l'espace commun où chacun pouvait déposer les documents nécessaires à la coordination entre les disciplines. De plus, nous avons utilisé l'espace de cours en ligne moodle de l'établissement car nous bénéficions d'un espace numérique de travail (ENT).

 

Christelle Delas-Berthel.

Collège Blois-Vienne.